XXIème Horizon
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

XXIème Horizon

Vous, sorciers égarés, venez nombreux nous rejoindre pour faire juste du rp, nous ne nous prenons aucunement la tête. Nous sommes là juste pour nous amuser !!
 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
-28%
Le deal à ne pas rater :
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 couverts – L60cm
279.99 € 390.99 €
Voir le deal

 

 Au bistrot du temps qui passe.

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Franck Wevers
Sorcier
Sorcier
Franck Wevers


Messages : 22
Gallions : 25027
Date d'inscription : 25/08/2010

Au bistrot du temps qui passe. Empty
MessageSujet: Au bistrot du temps qui passe.   Au bistrot du temps qui passe. EmptySam 28 Aoû - 0:50

Il pleut sur Londres. De fines gouttes de pluie qui martèlent toits, taules et passants sans relâche. « Et ça dure depuis neuf heures hier soir » avait assuré un homme d’une cinquantaine bien fournie, boutons du col ouverts sur un torse velu et bon embonpoint, en bleu de travail sur un quai de King’s Cross. Génial ! Pour une fois que je quitte mon Ecosse natale pour me détendre, il pleut, c’est vraiment super ! Voilà ce qu’aurai pu penser Francis Wevers à sa sortie du train d’Edinburgh, le 13h13. Il l’avait choisi exprès pour cela. 13h13, c’était…magique, non ? Il avait dormi tout le trajet sur un livre idiot, une saleté de bouquin pour ados. Ou pré-ados. Il ne savait plus au juste. Ce qu’il savait c’était que ce bouquin chiant l’avait assommé et qu’il était pressé de trouver un endroit où il pourrait déguster un putain de bon « full breakfast ». Bon ok, prendre son petit-déjeuner à 1h de l’après midi passée n’était pas du meilleur goût mais bon. Il faut savoir ce qu’on veut et ce que voulait Franck justement c’était un pot de marmelade, des toasts, de la saucisse bien grillée ( il les adorait carbonisées ) et surtout, l’élément indispensable : une sacré dose de ketchup pour noyer le tout.

Mais rien ne tout ça ne va possible, il va falloir faire soi-même la cuisine. Francis en est capable mais il est feignant aujourd’hui. Il s’est levé tard et a failli rater son train d’ailleurs. Ce qui n’est pas dans ses habitudes. Glissée dans sa poche ample, sa baguette porte-bonheur fini et élégante, faite d’osier. Il la prend dans sa main droite. Ce contact familier le réjoui, il n’aura qu’à descendre dans un hôtel et demander s’il vous plait (en Français dans le texte Wink ) s’il peut déjeuner. Mieux, il montrera ses papiers bulgares et tempêtera dans un mauvais anglais contre le décalage horaire et le fait qu’en France on est mieux accueilli. Si vous voulez faire réagir des garçons d’hôtel britannique, faites leur avaler que c’était mieux outre-manche. S’ils ne vous servent pas illico et « with milk your tea, sir ? » dans les trente secondes, c’est qu’ils ne sont pas britanniques. Le flegme, toujours le flegme.

Franck est sortit il y a maintenant une heure de la gare, il a pris un metro direction les rues attenantes aux Chemin de Traverse, il s’y balade. La pluie a cessé, sa mauvaise humeur s’en est allée. Ses envies de France et de ketchup aussi, tout va bien. Il flâne un peu dans ce quartier marchand, mâche frénétiquement un chewing-gum à la menthe, tout va bien dans le meilleur des mondes. Il cherche où s’asseoir et discuter peut-être avec un inconnu. Boire un verre lui fera du bien. Il éteint la Chesterfield qu’il est en train de fumer, cigarette blonde au goût prononcé, et jette le mégot par terre. Pour la citoyenneté on repassera plus tard. Alors, se dit-il, dans quel bistrot ? Il tourne la tête un peu partout à la recherche d’un eldorado. Il remarque alors un minuscule espace entre deux vitrines, une enseigne discrète, « Le Chaudron Baveur ».


*Excellent, j’aime quand ça fait rustique ! *

Et, en son for intérieur, il éclate d’un grand rire. Francis est comme ça, un peu rêveur, un peu distrait, tout à fait réaliste. Un paradoxe en soi. Mais i lest persuadé que beaucoup de vies sont plus étranges que la sienne, et quelque chose lui dit qu’il va en apprendre beaucoup sur les autres dans ce bar miteux, et que cela va l’aider à mieux se comprendre.

*Franck, t’es vraiment un gros con. Va boire un coup et arrête de philosopher en plein milieu de la…CHAUSSEE ! »

Il ouvre les yeux mais c’est trop tard, il va mourir écrasé par l’énorme camion qui lui fonce droit dessus. Les secondes défilent à une vitesse ahurissante de lenteur. Francis ne revoit pas toute sa vie, il en a oublié la moitié, c’est peut-être pour ça ! Allez, Préparez-vous à évacuez l’âme dans 3…2…1…Evacuez !

BANG !

Franck rouvre ses yeux qu’il avait fermé l’espace de la seconde de sa mort. Etre mort, c’est pas terrible, on se sent bizarre. Et on entend des voix.


-Alors mon gars, qu’est-ce que tu bois ? Et transplaner en plein milieu du Chaudron c’est toujours risqué. J’te remet pas, t’es pas du coin ? Surtout quand on connait pas l’endroit .En tous cas, bravo t’es un sacré veinard ! Un centimètre de plus et tu te télescopais avec le zinc. Bon, tu bois quoi, j’ai pas tout mon temps !


Franck ouvre les yeux, il a mal au crâne. Il est dans une salle bruyante, emplie de consommateurs.

-Vous êtes qui ? Et j’suis où là ?

Tom cligne des yeux.

- Moi c’est Tom, le barman du Chaudron Baveur et ici c’est le Chaudron ! Tu bois quoi ?

Sentant que l’homme devient soupçonneux, Franck rassemble les éléments qu’il possède et répond d’une manière la plus naturelle possible.

-Ouais, j’ai eu de la chance. Excusez moi mais, j’ai un peu raté mon…transplanement et heu… (Il prend son accent bulgare) j’ai quelques difficultés pour me remettre. Je veux bien… un Whisky pur feu s’il vous plait.

A vrai dire, Francis n’a pas la moindre idée de ce que peut bien être un Whisky Pur Feu mais il a entendu une femme non loin en réclamer un. Il s’est trompé sur le « transplanement » même s’il l’ignore mais s’en sort bien, un sourire éclaire le visage du vieil homme.

-Parfait, va t’asseoir je t’amène ça. Et c’est cinq mornilles, deux noises.

Ce que Francis ne sait pas, c’est qu’il a usé de la même magie instinctive que les enfants. Il s’assoit à une table, quelque peu ébranlé.

Revenir en haut Aller en bas
Josh Cromwell
Sorcier
Sorcier
Josh Cromwell


Messages : 48
Gallions : 25628
Date d'inscription : 02/05/2010

Au bistrot du temps qui passe. Empty
MessageSujet: Re: Au bistrot du temps qui passe.   Au bistrot du temps qui passe. EmptySam 28 Aoû - 21:32

Ce jour-là, Josh était en déplacement en Angleterre. Ce n’était pas rare pour un commis-voyageur d’avoir Londres dans son répertoire de capitales à visiter.
Détester son boulot ? Oui et non. Pas marrant d’être sorcier sans l’avoir voulu en étant issu d’une famille de moldus.
Pour le moment, il en avait terminé avec les démarches engagées entre sa boîte et l’anglaise. Il ne pensait pas à grand-chose, juste à s’arrêter dans un endroit sec.


*Fichu climat !*

Col relevé, il traversa la chaussée en courant sous la pluie qui avait gâché son horizon depuis qu’il était arrivé. Une enseigne rouillée ballottée au vent l’avait attiré, Josh entra.
Tel un chien trempé, il s’ébroua. Le décor le surprit un peu.


*Suis tombé au moyen-âge ou quoi ?*

Des tavernes qui se voulaient rustiques, il en avait déjà visitées aux states. Ce comptoir au zinc blinquant sur des bûches de bois, les poutrelles apparentes du plafond, des quinquets en éclairage, bougies sur petites tables… Bah ! Par contre la faune peuplant l’endroit avait de quoi décontenancer un non-averti. Rêvait-il ou une véritable harpie n’était-elle pas en train de dévorer du foie cru dans un coin ? La plupart de ces gens portaient des robes d’un autre âge…

*M***e ! Suis du côté sorcier !*

Se grattant la tête, Josh hésita entre s’en aller ou rester.

Alors, mon gars, tu bois quoi ?

Apostrophé par le type derrière le comptoir, Josh ne sut trop quoi répondre. Il s’approcha en cherchant à se donner une contenance :

Excusez-moi, je suis nouveau dans le coin. Je ne connais pas du tout les lieux !

Si t’as vu l’enseigne, c’est que t’es des nôtres. Tu bois quoi ?

Un pur feu ! Vous en avez ?

Et comment !

L’accort bonhomme emplit un verre.

C’est 5 mornilles et deux noises.

Il connaissait ces termes même s’il n’en avait usé que peu pendant ses études à Salem. Jamais il n’avait imaginé avoir à les utiliser ailleurs :

Euh… je n’ai que quelques livres et des dollars…


Passe à Gringotts alors ! Je ne fais pas le change.

Mince ! Rarement Cromwell s’était trouvé aussi embarrassé. Devant son air désorienté, le patron rigola :

T’as qu’à passer dans l’arrière-cour. Laisse ta baguette te guider.

Docile, pour une fois, Josh obtempéra. Face au mur de brique du dehors, il tapota son bois magique au hasard. L’effet fut saisissant : le mur s’ouvrit.
Ainsi Josh connut-il le chemin de traverse.
Se renseignant, il put trouver la banque des sorciers et y échanger ses devises en argent sorcier.
Ce coin était marrant somme toute. Il y flâna un moment en admirant la boutique d’accessoires de quidditch, la librairie Fleury et Bott, et tant d’autres boutiques qui lui rappelèrent ses virées à Salem.


*Je reviendrai*

Il tint parole.
Les négociations se prolongeant, Josh devint un habitué du Chaudron baveur. Tous les jours, il y passait boire son pur feu, payait et visitait le chemin de traverse.
Ne ratant pas son rituel, attablé et désoeuvré, il se marra doucement quand un type un peu plus âgé que lui se matérialisa pile au comptoir :


*Un autre touriste* pensa-t-il en entendant les échanges entre Tom et ce nouveau à l’accent bizarre.

Merlin ce type avait l’air paumé de chez paumé.

*Autant que toi, il y a quelque jour*

Il n’était pas dans les habitudes de Josh d’entrer en contact avec des inconnus. Celui-là lui faisait un peu… pitié( ?) Aussi s’approcha-t-il de lui, quittant sa table pour viser la sienne :

Je peux ?

Sans attendre de réponse, Josh s’était posé.

Je me nomme Josh Cromwell. Suis pas du coin. Vous non plus selon toute vraisemblance. J’ai été assez paumé de me retrouver ici… par hasard.


Vu la tête de l’autre, il n’était pas trop content d’être dérangé de la sorte.


Si je vous importune, dites-le ! J’aime les gens francs. Je me trompe rarement… Avouez que vous ne savez absolument pas où vous êtes tombé !

Bingo ! Il ne savait pas.

J’ai eu la même réaction que vous, il y a peu de jours. Je suis Américain, en Angleterre pour affaires. Ça vous dirait de faire un tour de l’autre côté du mur ? … Ne vous fâchez pas, on est tous du même bord, ici... Celui des sorciers, bien sûr !

La tête du mec valait des gallions !
Revenir en haut Aller en bas
Franck Wevers
Sorcier
Sorcier
Franck Wevers


Messages : 22
Gallions : 25027
Date d'inscription : 25/08/2010

Au bistrot du temps qui passe. Empty
MessageSujet: Re: Au bistrot du temps qui passe.   Au bistrot du temps qui passe. EmptySam 28 Aoû - 22:57

Franck alluma une Chesterfield. But un peu du breuvage. Agréable. Mais tout whisky parait fade et sans saveur à qui a goûté aux plaisirs du scotch des Highlands. Il regarda alors autour de lui et ce fut comme s’il avait pris un train lancé à toute vitesse en pleine figure. Les gens ici, pour la plupart semblaient avoir été invités à un bal costumé. Beaucoup (d’hommes notamment) arboraient des robes de divers coloris mais le plus souvent noir ainsi que des chapeaux pointus à l’allure étrange. Pour une raison étrange tout ceci lui parut familier. Enfin bon, il cligna par deux fois des yeux et se retint de partir en courant sans régler la note. D’ailleurs, comment allait-il régler cette fichue note de « cinq normilles, deux moises ». Il réfléchit rapidement. Londres ne lui était pas étrangère bon sang ! Comment se faisait-il qu’on lui demanda de payer dans une devise dont il n’avait jamais entendu mentionner l’existence. Après de vains efforts pour détourner son attention d’un drôle de prestidigitateur (enfin Francis supposa que c’en était un) qui faisait léviter, par amusement semblait-il, une tasse de café sous l’œil amusé de ses copains qui riaient aux éclats. Il devait s’agir d’un numéro comique puisque l’illusionniste hurlait qu’il pouvait enfin utiliser la magie et que c’était une chose superbe, qu’il allait commencer par transformer ses petites sœurs en ravegourdes pendant un mois afin d’avoir la paix. C’était un jeune homme de dix-sept ans qui fêtait son anniversaire à en croire le gâteau sur lequel dansaient des bougies animées.

Au-dehors un crachin a repris son agacement martèlement. Mais cela ne dérange plus Franck qui a fini par ses convaincre que normilles et moises ne sont qu’un argot pour désigner les livres et les pences. Tout va bien, les choses ne peuvent être autrement. Heureux, il fait un rond de fumée dans lequel vont se perdre ses pensées quelques instants lourd de sens. Ce bar est sympathique. Très celtique. Et surtout excentrique. Il essaye de ne pas prêter attention à la femme magnifique qui, tel un rayon de soleil traverse la salle. Tous les hommes la regardent. Elle est une grâce et une pensée divine. S’enflamment soixante paires d’yeux d’hommes dans la salle. Tous bouche béante, bras ballants. Sa démarche est celle d’un ange et son corps celui de la Reine des Reines. Comtesse ! Offrez-moi votre présence une seule seconde je vous donnerai ma vie, et vous aurez ma demeure, et mon âme, mon avenir entre vos mains, toutes les épreuves de ce monde pour cette seconde, non, ne partez pas !! Ne quittez pas cette salle par pitié !! Par tous les diables des enfers ne partez pas ! Restez ! Restez ! Mon être, princesse, mon être !! Je vous l’offre !

Rien n’y fait, aucune de ces mille aspirations mentales qui font écho au silence lourd et soudain de la salle ne trouve de réponse. La Reine s’en est allée. Elle est femme fatale, odieuse Hérodias, terrible Carmen aux cheveux d’or, elle s’en va et ferme doucement la porte derrière elle. Elle est passée comme un coup de vent par l’entrée d’abord puis par la sortie qui donne sur l’arrière-cour sans doute. Nul n’a dit mot. Elle est partie, tout est fini. Franck, se remet à peine de ce coup de foudre collectif, comme les autres hommes de la salle. Et soudain, tous parlent à voix haute, très forte, tout excités par ce passage. La Reine des reines de l’azur des cieux, étoile de beauté du monde, Vénus resplendissante est descendue sur la terre rappeler aux hommes qu’ils étaient mortels, faibles et lui appartenaient. Ils ramperont tous à ses pieds quand elle le quémandera.

Franck fume une cigarette et peine à se remettre. Il voit à peine, du coin de la pupille, un homme d’allure respectable et propre sur lui. Il reste perdu dans le monde de l’instant où il l’a vu. Rien ne l’atteint. Enfin il revient à la réalité. Du moins pas tout à fait, il se parle à lui-même. Les femmes l’ont toujours touché. Qu’elles soient belles ou laides d’ailleurs, il les vénère pour la magie qu’elles lui imposent. Des hommes savent aussi lui transmettre cette magie. Il est comme ça Franck. Sensible à ses heures perdues. Il écrase son mégot dans le cendrier. Achève de boire son verre. Un peu trop vite, à son goût. De toutes manières, il pleut encore dehors, le mauvais temps s’est installé. Il commande donc un autre Pur Feu.

Francis plonge aussitôt dans son verre. Les effets commencent à se faire sentir. Très légèrement bien entendu mais c’est assez pour se voir empêcher de conduire sans doute. Les verres sont bien remplis. Il lève la tête et voit l’inconnu arriver vers lui.

-Je peux ?

Ricain. C’est que pense Franck à l’accent mis sur le « can » (parlons anglais Razz) qui fait davantage « canne » que « kenne ». Il ne répond pas aussitôt, occupé à dévisager l’autre qui s’assoit du coup, sans attendre de confirmation. Un américain sans aucun doute ajoute la petite voix au fond de sa tête. Se faire des blagues à soi-même, Franck, t’es cinglé ! Petite trentaine, peut-être moins. Peut-être plus. L’air sympathique. Propret. Ils n’ont pas vraiment le même style tous les deux. Lui décontracté, l’autre plus du genre sous-cadre. L’homme se présente.

-Je me nomme Josh Cromwell.

-Frranck Weverrrs. Répond le Bulgare.

L’accent bulgare est toujours là, un peu plus voilé. Franck se redresse sur son séant, il était un peu avachi. Il fait un signe de tête au sympathique blondinet.

-Suis pas du coin. Dit-il.

-Ah. Fait Franck.

-Vous non plus selon toute vraisemblance.

-Vous eutes perrrspicace.

Sur ce, l’étranger dit quelque chose d’interloquant.

-J’ai été assez paumé de me retrouver ici… par hasard.

Francis hésite à se dévoiler davantage, il n’a aucune idée de comment il a atterri là, c’est vrai. Dire qu’il l’avait presque oublié. Il s’est convaincu un peut trop qu’un nouveau trou dans sa mémoire défectueuse entre la rue et l’endroit lui a fait penser à une téléportation. Sa tête doit valoir des livres sterling ! Perdu dans cette interrogation, il n’a pas le temps de répondre que Cromwell a enchaîné.

-Si je vous importune, dites-le ! J’aime les gens francs.

-Non, non du tout, Mr.Crromwell, au contraire, je vous assure.

*Cette fois le Ricain je mets une bière sur ton bled !*

- Je me trompe rarement… Avouez que vous ne savez absolument pas où vous êtes tombé !

Franck bat les masques, c’est absurde. Baissant le ton il dit

-C’est exact et… en toute franchise je ne suis pas obligé de rouler les « r ». J’ai juste dit au barman édenté, ce Tom là, que je ne parlais pas bien anglais pour expliquer mon décontenancement. Dites, ce qui se passe ici n’est pas tout à fait…normal, non ?

Josh Cromwell répond.

-J’ai eu la même réaction que vous, il y a peu de jours. Je suis Américain, en Angleterre pour affaires. Ça vous dirait de faire un tour de l’autre côté du mur ? … Ne vous fâchez pas, on est tous du même bord, ici... Celui des sorciers, bien sûr !

Francis perd alors le contrôle de ses pensées, de son corps et se retrouve à des années de là, à des kilomètres.

« Il jetait aux ténèbres tout sur son passage. En entrant, il s’enveloppa dans son manteau, une sorte de cape, s’assit sur sa chaise tel un anachronisme au milieu de Rome, tant par son allure moyenâgeuse que par son gabarit hors norme dans la petite salle proprette.

-Bonjour, dit-il avec son léger accent slave et nous frissonnâmes tous, mon nom est Menroth. Larsen Donovan Menroth. … Il laissa passer un temps et ajouta. Vous etes tous ici des sorciers, c’est pour cette raison que je me suis arrangé pour vous retrouver. Vous allez quittez ce monde et rejoindre le monde de la sorcellerie. »


Francis revint à la réalité. Cette bribe de souvenir venait de lui revenir, il fallait qu’il en sache plus. Il ne pense même plus à la bière qu'il a gagné le droit de s'offrir.

-S’il vous plait… Dites m’en plus.
Revenir en haut Aller en bas
Josh Cromwell
Sorcier
Sorcier
Josh Cromwell


Messages : 48
Gallions : 25628
Date d'inscription : 02/05/2010

Au bistrot du temps qui passe. Empty
MessageSujet: Re: Au bistrot du temps qui passe.   Au bistrot du temps qui passe. EmptyDim 29 Aoû - 14:36

Sorcier, Josh l’était par la force des choses, par un « au-delà » non désiré. Ça l’avait à la fois surpris, enchanté aussi. Au moins il possédait quelque chose que son frère et sa sœur n’avaient pas. Il aurait pu en retirer une certaine gloriole mais non. Si être sorcier offrait des avantages, il y avait aussi pas mal de contraintes à respecter comme ce fameux secret à ne pas révéler aux moldus.
Cromwell s’était adapté et s’il ne négligeait pas son appartenance au monde sorcier, il était mieux dans sa peau avec le monde « normal ».
Voir débarquer un quidam paumé au chaudron baveur n’était pas rare. Preuve en était que lui-même l’avait fait quelques jours plus tôt. A la différence près que ce gars-là était un étranger notoire. En quelques mots échangés, un accent avait transparu. L’origine de l’Est était très perceptible.
Quand Josh lui demanda d’avouer sa surprise d’avoir atterri à la taverne, le jeune homme se montra plus ouvert quoique embarrassé :


C’est exact et… en toute franchise je ne suis pas obligé de rouler les « r ». J’ai juste dit au barman édenté, ce Tom là, que je ne parlais pas bien anglais pour expliquer mon décontenancement. Dites, ce qui se passe ici n’est pas tout à fait…normal, non ?

Josh était satisfait d’avoir cerné une partie du problème de ce visiteur.

*Ou ce gars est amnésique et a oublié qu’il était sorcier… ou il vient de l’apprendre*

A sa proposition d’aller de l’autre côté du mur, Franck sembla d’abord rentrer en lui-même avant de requérir :

S’il vous plait… Dites m’en plus.

Le ton était quasi suppliant. Un peu interloqué, Josh ne vit cependant aucun inconvénient à agréer à cette demande sauf qu’il ne voyait pas du tout par quoi commencer. Jusqu’où allaient les connaissances de cet homme ?
Tablant sur le fait qu’il ignorait tout du monde magique, Cromwell y alla doucement :


Je ne demande pas mieux que d’éclairer votre lanterne. Seulement… je suis aussi étranger que vous ici. Je ne pourrai donc que vous montrer ce que j’ai appris récemment. Veuillez me suivre, s’il vous plaît.

Souplement, Josh déroula son long corps musclé et attendit que l’autre en fasse autant. Un salut à Tom, ils se dirigèrent vers la cour arrière où Josh sortit sa baguette.
Il s’abstint de dévisager son compagnon lorsqu’il frappa avec précision les briques afin de déclencher l’ouverture du mur.


Voici le Chemin de Traverse ! annonça-t-il sobrement. Ça fait un choc, non ?

Il y avait de quoi être frappé par la foule bigarrée qui circulait là. Hommes, femmes, enfants se baladaient en robe avec des chapeaux biscornus. Certains, plus rares, comme eux, se promenaient en costume de ville.

Je n’avais jamais vu un coin pareil, avoua Josh. Chez moi, on pratique la sorcellerie d’une façon plus… moderne. On dirait qu’ici, le temps s’est arrêté.

A pas lents, ils déambulèrent devant les boutiques que Cromwell nomma au fur et à mesure. Franck paraissait avoir reçu un chaudron sur la tête mais Josh s’abstint de le lui faire remarquer.

Là c’est un tailleur qui propose la dernière mode des sorciers. Ici, se trouve une animalerie.
Là-bas c’est la boutique Ollivander fabriquant de baguettes… Cela vous siérait-il d’y passer ?


En fait Josh n’avait aucune idée de ce qui plairait ou pas à Wevers. Jouant aux guides, il amena l’homme jusqu’au seuil de l’antique magasin, se rappelant lui-même le moment « magique» lorsque sa baguette l’avait choisi.
Revenir en haut Aller en bas
Franck Wevers
Sorcier
Sorcier
Franck Wevers


Messages : 22
Gallions : 25027
Date d'inscription : 25/08/2010

Au bistrot du temps qui passe. Empty
MessageSujet: Re: Au bistrot du temps qui passe.   Au bistrot du temps qui passe. EmptyLun 30 Aoû - 21:22

Cromwell se révéla la meilleure rencontre qu’eut pu faire Franck. Aussitôt qu’il l’eu supplié de l’aider, l’Américain cravaté avait accepté, sans la moindre condescendance. De toutes les rencontres qu’avait fait jusqu’ici Francis, ce très grand gentleman étasunien, blondinet et amical était un excellent crû. Même s’il avait paru interloqué, Josh Cromwell se remit rapidement en selle. C’était le genre de personne qui respirait une grande assurance. Franck n’était pas certes, d’une timidité très grande mais il appréciait d’être tombé, par hasard sur un tel compagnon. Afin de se décontracter, Wevers sortit son paquet de Chesterfield, il en sortit une qu’il mit dans sa bouche. Poli, il tendit sans mot dire le paquet de cigarettes, qui pouvait prétendre compter au nombre de ses compatriotes, au Ricain afin qu’il en prit une si telle était sa volonté. Cela fait, il alluma la sienne, prêt à proposer du feu à son nouveau guide. Le goût acre, piquant lui tourna en bouche et, lorsqu’il exhala, tout son être était revenu au calme, abruti en quelque sorte par la nicotine qui, peu à peu rongeait son cerveau, ses poumons et son existence, chose dont il estimait que ce n’était en somme, finalement, peut-être pas une si mauvaise chose au vu des virages qu’elle n’avait de cesse d’emprunter et qui l’usaient déjà. Voilà ce que lui répondit Cromwell, le tirant d’une énième rêverie. C’était un rêveur le Francky, bien souvent végétatif dans ses pensées méditatives.

-Je ne demande pas mieux que d’éclairer votre lanterne. Seulement… je suis aussi étranger que vous ici. Je ne pourrai donc que vous montrer ce que j’ai appris récemment. Veuillez me suivre, s’il vous plaît.

Immédiatement, il satisfit la demande de Cromwell en se levant. La différence de taille fut alors flagrante car Franck rendait bien dix bons centimètres à Josh. Ils allaient sortir lorsque le souvenir des 10 mornilles, quatre noises revint en mémoire au Bulgare. Après avoir fait un signe à son compagnon, il se dirigea vers le bar, l’air plutôt gêné. Tom le vit et lui dit d’un ton qui le surprit comme s’il avait comprit quelque chose :

-Va t’en, tu repasseras bien par ici et tu paieras à ce moment là, allez file.

Ils sortirent dans la même arrière-cour que cette femme superbe de tout à l’heure, celle qui avait sut si bien exercer un magnétisme sur l’assemblée masculine. Franck se surprit à espérer qu’elle fut encore là. Il se demanda où elle avait bien pu passer car c’était une cour intérieure sans autre issue que celle par laquelle ils venaient d’y entrer. Totalement close par des murs. Allons bon, en pays sorcier elle avait sans doute dû s’échapper sur son balai volant. Retient toi de rire, c’est pas drôle. A sa grande surprise, Cromwell sortit une baguette de bois similaire à la sienne. Il tapota avec les briques du mur qui…S’ECARTERENT !!! Franck, par instinct devant cette surprise soudain sortit sa propre baguette et BANG !

Un éclair rouge jaillit, frôla Cromwell et toucha une petite dame qui traversait la rue. Elle s’arrêta aussitôt et ne bougea plus. Wevers eut un sourire gêné. Il ne savait absolument pas comment il avait pu faire ça. Et que Diable s’était-il passé .Ce qui était sur c’était que toute l’assemblée des sorciers et sorcières les regardaient maintenant tous trois. Wevers, Cromwell et la drôle de dame qui ne bougeait plus, projetée au sol à quelques mètres, stupéfixée. Un drôle d’homme maigrichon, mais surtout minuscule portant une tignasse blanche et obligé de grimper sur une marche d’un magasin cria de sa petite voix aigue. Emotif, il avait les gestes saccadés et confus, il sortit enfin sa propre baguette magique (Francis commençait à en comprendre l’usage) et dit en la pointant sur le corps inanimé.


-Enervatum.

Rien ne se passa. Il répéta son geste et se tourna vers Wevers :

-Je suis Filius Flitwick, professeur à Poudlard. Ecoutez moi, je vois bien que vous n’avez pas fait exprès. Faites vous-même cette action.

-Enervatum.

Une fois la dame relevée, Wevers suivit Cromwell en se contentant de regarder et de faire attention.

-Je n’avais jamais vu un coin pareil, avoua Josh. Chez moi, on pratique la sorcellerie d’une façon plus… moderne. On dirait qu’ici, le temps s’est arrêté.

-Mmmh…


Ne pratiquant guère la sorcellerie, Wevers ne savait que répondre.

-Là c’est un tailleur qui propose la dernière mode des sorciers. Ici, se trouve une animalerie.
Là-bas c’est la boutique Ollivander fabriquant de baguettes… Cela vous siérait-il d’y passer ?

Wevers allait demander ce qu’était le drôle d’animal dans la cage mais il s’en abstint préférant finalement l’ignorer. Il répondit.

-Tout à fait et… j’aimerais entrer à Gringott’s. Je ne sais pourquoi, je le voudrais. Si vous voulez bien m’éclairer sur le sens de ce mot.

Ollivander était le magasin le plus proche, ils entrèrent dans sa boutique surmontée de l’étrange écriteau « Fabricants de baguettes depuis 382 avant J.-C ». Franck se demanda très sérieusement si c’était le même homme qui avait tenu si longtemps.

-Bonjour.

Franck sursauta ! D’instinct il avait sortit sa baguette. Ollivander dit aussitôt en la voyant.

« 27 centimètres et 40 millimètres, bois d’osier et cils de Vélane. Flexible, et très souple. Bonne prise, je trouve. Vous plait-elle, M. Wevers ? »

N’ayant guère compris, Franck se tourna vers Josh, l’air interrogatif.
Revenir en haut Aller en bas
Josh Cromwell
Sorcier
Sorcier
Josh Cromwell


Messages : 48
Gallions : 25628
Date d'inscription : 02/05/2010

Au bistrot du temps qui passe. Empty
MessageSujet: Re: Au bistrot du temps qui passe.   Au bistrot du temps qui passe. EmptyMer 1 Sep - 14:11

De quel étrange compagnon Cromwell héritait-il là ? Des gens bizarres, il en avait côtoyés dans ses multiples périples mais jamais encore il ‘avait rencontré un de ce genre : un sorcier qui ignorait qu’il l’était tout en possédant pourtant pouvoirs et baguette.
L’épisode de l’ouverture du mur le prouvait : ce type avait les capacités requises et de fameux réflexes mais paraissait complètement ahuri de les mettre en action. Du coup, Josh fut sur ses gardes. Comment être en confiance à côté d’un gars qui pour un oui ou un non dégainait sans avertissement ?
Curieux de nature, Cromwell n’en resta pas moins sur la défensive en déambulant comme si rien ne s’était passé après la stupéfiction involontaire d’une pauvre passante.
Devant la boutique Ollivander, Franck parut très intéressé et accepta d’y entrer après avoir dit :


Tout à fait et… j’aimerais entrer à Gringott’s. Je ne sais pourquoi, je le voudrais. Si vous voulez bien m’éclairer sur le sens de ce mot.

Gringotts c’est la banque des sorciers anglais. Vous pourrez y changer vos devises. Nous irons ensuite.

Comme lui, Josh n’était jamais allé chez le vendeur de baguettes et s‘étonna de voir cet endroit aussi minuscule que poussiéreux. A peine entrés, un vieillard aux yeux argentés les salua ce qui fit sursauter Wevers et, évidemment, il dégaina son bois magique :

*Il est sans cesse sur le qui-vive, celui-là !*

Par chance, le vieux fabriquant ne se formalisa pas de l’ « agression » et observa avec attention l’objet brandi :

« 27 centimètres et 40 millimètres, bois d’osier et cils de Vélane. Flexible, et très souple. Bonne prise, je trouve. Vous plait-elle, M. Wevers ? »

Le regard perdu de son compagnon peina Josh :

*Il a vraiment un problème !*

Il tenta de distraire Ollivander en exhibant son propre bois :

Nous sommes des touristes mais nous avons beaucoup entendu vanter votre réputation de maître en la matière. Pourriez-vous examiner ma baguette ? J’ai l’impression qu’elle coince un peu avec certains sortilèges.

Le fabriquant prit l’objet en commentant :


Bois d’acajou, 30 cm50. Griffe de sphinx.

Il parut embarrassé :

D’habitude j’identifie aussitôt le fabriquant, mais…

Je l’ai acquise chez Staiway, il a dit que c’était la seule qui me convenait et qu’elle était très ancienne.

En effet… dit le vieil homme en se grattant le menton. Voulez-vous l’essayer que je voie ce qui cloche ?

Josh détestait ce genre d’exhibition mais, pour la forme, il effectua divers gestes banals :


Accio livre, orchidéus, avis !

Je ne vois rien d’anormal, peut-être un manque de vigueur avec les oiseaux. L’entretenez-vous régulièrement. Il me semble que…

Josh sauta sur l’occasion :

Je m’en sers peu, c’est sans doute cela. Auriez-vous du baume adéquat ?

Autant demander à un prêtre s’il possédait des hosties !
Achat réglé, remerciements à l’appui, les compères sortirent à l’air libre. Aussitôt, Josh intervint :


Ne me dites pas que vous ignoriez la taille et la composition de votre baguette, Franck ? La vôtre parait originale ! Et c’est bien la vôtre, pas une volée, sinon vous n’auriez pas pu ranimer la dame tantôt avec tant d’aisance. Va falloir que nous parlions sérieusement vous et moi.
Venez par là, nous irons à Gringotts après, c’est moi qui régale !


Un peu nerveux, Cromwell guida Franck vers l’allée des embrumes. Sans trop détailler la faune ambiante, ils entrèrent dans un établissement assez minable mais surtout discret :

Ici, on peut parler en toute sécurité. Le mot d’ordre étant de ne pas se mêler de la conversation des autres. Chaque coin est isolé par un assurdiato.


Commande passée et reçue, les deux hommes assis s’affrontèrent du regard. Celui de Josh était à la fois intrigué et tendu mais aucune animosité ne l’habitait :

Vous avez un problème Franck, si vous ne voulez pas en parler libre à vous mais… j’aimerais vous aider dans la mesure du possible. Avez-vous subi un traumatisme récemment ? Quelque chose qui bloquerait votre mémoire ? A quand remonte votre dernier souvenir tangible ?

Wevers hésitait ou tentait de rassembler ses souvenirs.

*Vraiment difficile à cerner… Oubli volontaire ou inconscient ?*

N’ayant qu’à attendre, Josh sortit de sa poche un paquet de ses cigarettes préférées et le tendit à son vis-à-vis. Lentement, il expédia des volutes de fumée au plafond en se demandant si Franck causerait ou se contenterait de boire son verre en silence.

Revenir en haut Aller en bas
Franck Wevers
Sorcier
Sorcier
Franck Wevers


Messages : 22
Gallions : 25027
Date d'inscription : 25/08/2010

Au bistrot du temps qui passe. Empty
MessageSujet: Re: Au bistrot du temps qui passe.   Au bistrot du temps qui passe. EmptyMer 1 Sep - 23:27

Ollivander se désintéressa de lui rapidement. Cela n’était pas plus mal, Cromwell le tirait là d’une bonne embrouille. Des « cils » dans sa baguette porte-bonheur ? Elle-même s’étant révélée magique, Wevers comprenait de mieux en mieux son attachement à ce petit rien de bois. Avant d’entrer dans cette boutique miteuse et poussière, assez grande quoique occupée par des dizaines et des milliers de produits, baguettes en tous genres, étuis et autres. Le même spectacle se répéta avec Cromwell et son joujou, à la différence extrêmement notable que le vendeur et fabriquant de baguettes magiques dut prendre entre ses mains puis tourner entre ses mains noueuses et abîmées par un age certain le vénérable objet. L’on sentait qu’ils étaient étrangers et que en quelque sorte c’était une rencontre. Une rencontre qui une fois faite permis au vieil homme d’annoncer avec une certaine fierté mais absolument aucun autre ton.

-Bois d’acajou, 30 cm50. Griffe de sphinx.

Franck le sentit, puis il remarqua aussitôt trois autres choses. Premièrement, il n’avait pas précisé qui avait fabriqué sa baguette alors qu’il demanda avec quelque embarras le fabriquant de celle de Cromwell. Etrange.

-D’habitude j’identifie aussitôt le fabriquant, mais…

Josh Cromwell ne fit guère de secret.

-Je l’ai acquise chez Staiway, il a dit que c’était la seule qui me convenait et qu’elle était très ancienne.

Deuxièmement, l’analyse de la baguette de Wevers fut complétée par des adjectifs sur sa qualité. Chose qui ne fut pas évoquée chez Cromwell. Francis en déduisit aussitôt, ou presque, que c’était dut au fait qu’il ne critiquait pas ses concurrents. Par conséquent, la conjecture que sa baguette venait de ce même magasin était envisageable. En outre, le premier élément le confirmait. Mais le troisième aussi étayait cette hypothèse. Et cela acheva de convaincre totalement Franck qui se demanda si cet homme qui possédait, semblait-il, une mémoire d’une qualité aussi extraordinaire, magique pour ainsi dire était capable d’aider la sienne à laquelle des événements avaient été manifestement effacés. Une idée lui vint qu’il garda pour lui.

*Mon pote, tu te rends compte de ce que tu vis là ? Si c’est c’que tu penses alors là putain ! Ce type à une griffe de Sphinx dans sa baguette. Un Sphinx, bordel ! »

Le troisième élément était le fait qu’Ollivander le connaissait. Il n’était pas le Port-Salut, aussi son nom n’était pas marqué sur lui. Il était venu ici et avait acheté une baguette.

« -Bonjour, je m’appelle Francis Wevers.

-Bienvenue chez Ollivander, fabriquant de baguettes, M. Wevers. Je vais prendre des mesures et en conséquences, je vous ferai essayer plusieurs modèles.

Plus tard.

-Cette baguette vous veut, elle vous désire, j’espère que vous saurez en faire bon usage.

-Les fleurs maintenant ?


Ollivander releva la tête vers l’homme qui accompagnait Franck. Il était grand et portait une longue cape noire. »


Ollivander tira Francis de sa rêverie.

-A vous, essayez donc de faire venir ce livre à vous.

Franck ne se posa pas de question. Il pointa sa baguette vers levieux livre.


*Viens ! *

Celui le rejoignit docilement. Wevers masqua sa surprise derrière un sourire.

*Je veux un bouquet magnifique !*

La composition florale possédait deux belles azalées puissamment colorées d’un rose fort en éclat, quatre roses galliques, deux orchidées au teint superbe, une farandole de fleurs de magnolia et, au centre une superbe et magnifique fleur qui y trônait tel un joyau, le cœur du bouquet, un superbe mélange de pétale de diverses teintes dorées, le tout entourée d’un éclat vermeil de fleurs en tous genres, noyés dans l’alentour à l’odeur succulents des lilas fraîchement coupés. Quelques tulipes vivaient ça et là en marge de quelques lys baladeurs. Wevers en eut le souffle coupé, il ne s’y attendait pas. Quelle réussite ! Ollivander finit par lui arracher, ou presque, le bouquet des mains en réclamant les oiseaux.

*Oiseaux !*

Vingt-cinq magnifiques strigops kakapos, désertant leur Nouvelle-Zélande d’origine apparurent, étreinèrent leurs nouvelles ailes et s’en furent par la fenêtre entrouverte en poussant des cris perçant qui troublèrent les passants et les sédentaires de la rue. Ollivander était plutôt impressionné.

-Votre baguette vous va à merveille et quel instinct pour la magie ! Vraiment, je vois que vous avez suivi mon conseil de notre première rencontre. Je me souviens de chaque baguette que j’ai vendue, Mr. Wevers e je sais toujours ce que je fais. Je me rappelle que j’avais offert une grande puissance ce jour là où vous vinsses avec cette compagnie…particulière. J’ai longtemps eu peur mais aujourd’hui je sais que vous êtes différent de cet homme, de ce Mangemort féroce. Oh bien sur on ne prouvera pas que cet homme et le Mangemort dont je vous parle aient un lien mais j’en suis persuadé. Les baguettes ne mentent pas. Rappelez vous en tous les deux .les baguettes ne mentent jamais.

Une fois le baume acheté par Cromwell, ils sortirent de la boutique. Aussitôt :

-Ne me dites pas que vous ignoriez la taille et la composition de votre baguette, Franck ? La vôtre parait originale ! Et c’est bien la vôtre, pas une volée, sinon vous n’auriez pas pu ranimer la dame tantôt avec tant d’aisance. Va falloir que nous parlions sérieusement vous et moi.
Venez par là, nous irons à Gringott’s après, c’est moi qui régale !


Francis suivit le mouvement, abasourdi.

-Ici, on peut parler en toute sécurité. Le mot d’ordre étant de ne pas se mêler de la conversation des autres. Chaque coin est isolé par un assurdiato.

Par un quoi ? Peu importe !

-Vous avez un problème Franck, si vous ne voulez pas en parler libre à vous mais… j’aimerais vous aider dans la mesure du possible. Avez-vous subi un traumatisme récemment ? Quelque chose qui bloquerait votre mémoire ? A quand remonte votre dernier souvenir tangible ?

Franck pris son temps pour répondre. Il refusa poliment la cigarette offerte. Il ne fumait que ses Chesterfield. Il en fuma une également et fit quelques volutes.

-Je ne sais pas. Je ne suis pas amnésique. Je pense que ma mémoire a été… effacée. Je croyais être amnésique mais c’est trop sélectif .je pense, vous me direz si c’est possible que quelqu’un a effacé ma mémoire de onze à je ne sais quel age. Pourquoi ? Je l’ignore, mais je le pense.

Il laissa passer quelques secondes lourdes de sens.

-Qu’est-ce qu’un mange-mort ? Vous le savez ? Ollivander m’a vit mal à l’aise, ce vieux fou. J’ignorais encore que j’avais ces capacités jusqu’il y très peu. Et à vrai dire, je me demande pourquoi je suis venu dans ce bar. J’ai longtemps cherché ma mère. J’ai trouvé sa tombe en Russie. Je ne sais pas pourquoi je vous raconte ça. Excusez-moi. Oublions cela. Allons à Gringott’s et séparons-nous, venez, je vous ennuie.
Revenir en haut Aller en bas
Josh Cromwell
Sorcier
Sorcier
Josh Cromwell


Messages : 48
Gallions : 25628
Date d'inscription : 02/05/2010

Au bistrot du temps qui passe. Empty
MessageSujet: Re: Au bistrot du temps qui passe.   Au bistrot du temps qui passe. EmptySam 4 Sep - 10:37

L’homme assis devant lui possédait une certaine grâce. Pas qu’il soit efféminé, non. Disons que Josh le classerait dans la catégorie des hommes racés. Ses gestes étaient… élégants, son élocution sans affectation était plaisante. Très maigre, on pouvait se demander si Wevers avait toujours mangé à sa faim, et son teint si pâle ne traduisait-il pas une longue réclusion ?

Tandis que les deux hommes fumaient, Josh en vint à imaginer que Franck s’était peut-être enfui d’un hôpital. Quoique, non…


*S’il était en fuite, il aurait d’autres réflexes… Tu oublies son geste dans la cour du chaudron… *


Dans le fond, même si ce type n’était pas un criminel en goguette, pour réagir de la sorte, il devait être bien inquiet d’être agressé. La remarque d’Ollivander au moment où ils avaient quitté la boutique, avait laissé Josh songeur quant aux mangemorts. Franck suivait-il le même décours d’idées ?
D’abord, il avoua :


Je ne suis pas amnésique. Je pense que ma mémoire a été… effacée. Je croyais être amnésique mais c’est trop sélectif .je pense, vous me direz si c’est possible que quelqu’un a effacé ma mémoire de onze à je ne sais quel âge. Pourquoi ? Je l’ignore, mais je le pense.

Que répondre à cela ? Josh ne connaissait personne qui ait subi le sort d’oubliette mais ça y ressemblait beaucoup. Lui-même, parfois, éprouvait ce sentiment. Il en parla sommairement :

Je me suis demandé à diverses occasions s’il ne me manquait pas des cases… Je fais des rêves très bizarres sur… une autre époque. *Tais-toi, il va te prendre pour un dingue* Mais ce n’est sûrement pas pareil pour vous. Un sort d’oubliette, peut-être ?


Franck ne l’écoutait que distraitement, perdu dans ses propres pensées :

Qu’est-ce qu’un mange-mort ? Vous le savez ? Ollivander m’a vit mal à l’aise, ce vieux fou. J’ignorais encore que j’avais ces capacités jusqu’il y très peu. Et à vrai dire, je me demande pourquoi je suis venu dans ce bar. J’ai longtemps cherché ma mère. J’ai trouvé sa tombe en Russie. Je ne sais pas pourquoi je vous raconte ça. Excusez-moi. Oublions cela. Allons à Gringott’s et séparons-nous, venez, je vous ennuie.

Josh sourit :

Vous ne m’ennuyez pas du tout ! Je suis assez curieux de nature. Les Mangemorts ? Aux Etats-Unis, on en parle moins qu’ici, mais il y en a. On les dit adeptes d’un Lord, un mage noir, qui veut prendre le pouvoir en réduisant les moldus, les non-sorciers, en esclavage. Il ne voit que la pureté du sang, une sorte de fou comme il y en a eu un en Allemagne, en quelque sorte…

Là-dessus, Josh se dressa en invitant à nouveau son compagnon :

Allons à la banque.

Ils repassèrent dans l’allée des Embrumes où la faune locale leur lança des regards de travers. Il est vrai qu’ils dépareillaient drôlement. La majorité de ceux qui circulaient faisaient tout pour être discrets, effacés. Eux, gardaient la tête haute et, vu leur taille, ils ne passaient forcément pas inaperçus. Heureusement personne ne tenta de se frotter de trop près à eux et ils débouchèrent sur le chemin de Traverse sans encombre.
Bientôt le fier édifice de marbre blanc se profila dans leur champ de vision.
En haut des marches se tenait une créature étrange aux oreilles pointues :


Un gobelin, souffla Cromwell. La banque est gérée par leur communauté.

Une haute porte de bronze fut franchie puis une autre en argent freina leur route. Elle portait une inscription bien tournée destinée à décourager d’éventuels voleurs.

Ils sont très prudents, ici, assura Josh. Il parait même qu’un dragon veille sur les coffres les plus riches, en profondeur.

La vaste salle aux multiples guichets s’ouvrit devant eux. Cromwell s’arrêta sur le seuil :

Vous y êtes. Pour le change des devises, c’est là-bas. Le monnayage des autres valeurs, c’est le guichet là. Je vous laisse à vos transactions. Je reste encore un peu dans le coin. A tout à l’heure peut-être. J’ai en tout cas été ravi de faire votre connaissance, Mr Wevers. Je vous souhaite de trouver ce que vous semblez avoir perdu.

Ils se serrèrent la main, Josh fit demi-tour.

N’ayant rien de mieux à faire, Cromwell baguenauda dans la large rue. Avisant la librairie Fleury et Bott, il y entra, s’enquérant sur les ouvrages traitant de l’Egypte ancienne et sa magie.
Il y lut un peu, trouva un bouquin digne d’intérêt qu’il régla puis alla s’asseoir à la terrasse du glacier du coin y poursuivre sa lecture en sirotant un thé.

Revenir en haut Aller en bas
Franck Wevers
Sorcier
Sorcier
Franck Wevers


Messages : 22
Gallions : 25027
Date d'inscription : 25/08/2010

Au bistrot du temps qui passe. Empty
MessageSujet: Re: Au bistrot du temps qui passe.   Au bistrot du temps qui passe. EmptyVen 10 Sep - 21:33

-Je ne suis pas amnésique. Je pense que ma mémoire a été… effacée. Je croyais être amnésique mais c’est trop sélectif .je pense, vous me direz si c’est possible que quelqu’un a effacé ma mémoire de onze à je ne sais quel âge. Pourquoi ? Je l’ignore, mais je le pense.

A ça, Cromwell avait répondu

-Je me suis demandé à diverses occasions s’il ne me manquait pas des cases… Je fais des rêves très bizarres sur… une autre époque.

-Une autre époque, vraiment ? Vous êtes passionné ?


Par réflexe, Franck avait répondu, une réponse vague, simple, peu étendue. Il réfléchissait. Beaucoup trop de choses lui échappaient et la chose la plus étrange était qu’au fond de lui-même il ne se sentait pas surpris, réellement, par les révélations exceptionnelles qu’il venait de découvrir. Plus rien ne lui parut sembler l’étonner et il crut que plus rien ne l’étonnerait jamais. Il se demandait, perdu dans des pensées confuses, si ce que Cromwell venait de lui dire devait lui paraître absurde, étrange, mystérieux, normal, sans intérêt, banal, courant ou rarissime. La vie est un long fleuve tranquille. Un fleuve qui s’étalait sur un infini nuancé, insensible à l’atmosphère lardée de brume, de blafards oiseaux noirs et charognard et aux nuages menaçants en aval comme en amont, un fleuve qui se retirait un jour pour donner naissance à une terre fertile et limonée. Un grand soleil d’hiver pointe à l’Ouest. C’est bon, il reste du temps à vivre !

-Vous ne m’ennuyez pas du tout ! Je suis assez curieux de nature. Les Mangemorts ? Aux Etats-Unis, on en parle moins qu’ici, mais il y en a. On les dit adeptes d’un Lord, un mage noir, qui veut prendre le pouvoir en réduisant les Moldus, les non-sorciers, en esclavage. Il ne voit que la pureté du sang, une sorte de fou comme il y en a eu un en Allemagne, en quelque sorte…

-La pureté du sang ? Vraiment ? Une sorte d’Adolf Hitler des sorciers !? Et… Que fait-il ? Vit-il ici, en Angleterre sans que nul ne le sache ?

Ils se levèrent et allèrent à la banque, traversant une micro-foule qui les regardait de travers, alors qu’ils étaient tous deux plutôt haut et sans crainte, deux étrangers en somme. De sacrés étrangers ! Enfin, ils revinrent dans une rue habitée par une faune moins agressive et suspicieuses, quoique la femme stupéfixé lança à Franck un regarda plein de morgue. La banque des sorciers leur tendit les bras. Sur le perron, derrière la première porte ce court avertissement versifié fit penser à Franck que tout ce qui est prose, n'est point vers; et tout ce qui n'est point vers, n'est point prose. La pluie se remit à tomber du ciel à grosses gouttes.

« Entre ici étranger si tel est ton désir
Mais à l'appât du gain, renonce à obéir,
Car celui qui veut prendre et ne veut pas gagner,
De sa cupidité, le prix devra payer.
Si tu veux t'emparer, en ce lieu souterrain,
D'un trésor convoité qui jamais ne fut tien,
Voleur, tu trouveras, en guise de richesse,
Le juste châtiment de ta folle hardiesse. »

Ils entrèrent réellement et Wevers put voir une drôle de créature aux ongles pointus, fripée avec le nez fin et la peau presque ocre, des dents relativement pointues, un ragondin en costar ! Non…

-Un gobelin. La banque est gérée par leur communauté.

Allons bon, voilà que les fans de Tolkien s’invitaient à la fête de son grand délire personnel !

-Ils sont très prudents. Il parait même qu’un dragon veille sur les coffres les plus riches, en profondeur.

Putain !

S’ouvrit alors une salle faite de guichet de milliers, de milliards de ragondins cravatés causant à autant sinon plus de gens vêtus de rideaux noirs et chapeautés. Bigre. C’est ce qu’aurait pu penser Franck mais il pensa plutôt « Par la barbe, les caleçons et la baguette de Merlin ». Cela le fit rire intérieurement. Quelque peu nerveusement, il ne savait pas d’où cela lui venait.

-Vous y êtes. Pour le change des devises, c’est là-bas. Le monnayage des autres valeurs, c’est le guichet là. Je vous laisse à vos transactions. Je reste encore un peu dans le coin. A tout à l’heure peut-être. J’ai en tout cas été ravi de faire votre connaissance, Mr Wevers. Je vous souhaite de trouver ce que vous semblez avoir perdu.

Franck fit la queue, patient. Il se présenta à un guichet.

-Bonjour, M.Wevers, seriez-vous revenu chercher ce que vous avez laissé ?

Il ressortit deux heures plus tard, sous un soleil de plomb (enfoirés d’anglais ! Pas foutu de maintenir leur météo) Il allait retourner au Chaudron lorsque, à la terrasse d’un glacier, avec un bouquin, Josh Cromwell.

Il s’assit en face de lui, alluma une cigarette, après en avoir offert une et dit à l’homme :

-Veuillez m’excuser pour tout à l’heure, je crois que j’en sais plus clair maintenant. Je vous dérange ?

(Toutes mes excuses pour la durée ! )
Revenir en haut Aller en bas
Josh Cromwell
Sorcier
Sorcier
Josh Cromwell


Messages : 48
Gallions : 25628
Date d'inscription : 02/05/2010

Au bistrot du temps qui passe. Empty
MessageSujet: Re: Au bistrot du temps qui passe.   Au bistrot du temps qui passe. EmptyLun 13 Sep - 12:09

L’Egypte du temps des pharaons avait toujours fasciné Cromwell. Les hasards de son parcours firent en sorte qu’il n’y avait pas encore mis les pieds. Ça viendrait en son temps, il n’était pas pressé. Le livre qu’il avait acquis chez Fleury et Bott traitait d’un sujet mythique aux égyptiens anciens : la résurrection.
Dans le fond, beaucoup de religions en faisaient leur clé de voûte. Qu’il y ait un au-delà favorable ou pas n’était pas ce qui préoccupait le plus Josh. Il était un gars du présent lui et comptait bien profiter du temps qui lui était imparti sur Terre. N’empêche que cette obsession des Egyptiens à passer leur existence terrestre à préparer leur future vie avait de quoi l’intéresser.
Le livre discourait notamment sur les alignements étranges, mais prouvés exacts, des pyramides. Étaient-ce réellement des sortes de catapulte de l’âme vers les cieux cléments?
L’auteur du bouquin y croyait. Il s’égarait cependant en y mélangeant des recettes de potions traditionnelles de l’époque ce qui, selon Josh, était pure affabulation. Ce n’était pas là-dedans qu’il trouverait des réponses aux rêves récurrents qui hantaient ses nuits.

Il en était à son troisième thé et au quatrième chapitre, lorsqu’un mouvement proche l’obligea à relever la tête.


*Tiens, je l’avais oublié celui-là !*


L’homme perdu rencontré au Chaudron baveur revenait sans doute de Gringotts. Par réflexe, Josh consulta sa montre : deux heures s’étaient écoulées, il ne les avait pas vues passer.
Comme de rien, Franck s’assit, lui présenta une cigarette et en alluma une :


Veuillez m’excuser pour tout à l’heure, je crois que j’en sais plus clair maintenant. Je vous dérange ?

Vous n’avez rien à excuser et vous ne me dérangez pas le moins du monde ! s’empressa Josh en refermant son livre.

Il expira une volute de fumée en contemplant son vis-à-vis :

Vous me semblez plus… serein quoiqu’embarrassé aussi. Pour avoir passé autant de temps à la banque, je suppose que vous n’y avez pas fait que du change, n’est-ce pas ? C’est comment en bas ? On m’en a parlé mais je n’y suis pas allé. Pourquoi ouvrir un coffre là où je ne reviendrai sans doute pas ?

Son compagnon fumait distraitement. Peut-être jaugeait-il encore Cromwell ?
Josh héla le garçon et s’enquit des désirs de son compagnon en boisson. Lui en avait marre du thé mais ici on ne servait rien de très fort.


Je règle et nous allons ailleurs, si vous voulez, Frank ?
Revenir en haut Aller en bas
Franck Wevers
Sorcier
Sorcier
Franck Wevers


Messages : 22
Gallions : 25027
Date d'inscription : 25/08/2010

Au bistrot du temps qui passe. Empty
MessageSujet: Re: Au bistrot du temps qui passe.   Au bistrot du temps qui passe. EmptySam 25 Sep - 17:17

Cromwell semblait absorbé par un livre traitant de l’Egypte ancienne. Il en avait déjà, semblait-il lu une bonne part lorsque Francis vint le reprendre. Il le referma hâtivement lorsque celui-ci le vint rejoindre.

-Vous n’avez rien à excuser, assura-t-il dans son anglais nord-américain à l’accès ataviquement traînant, et vous ne me dérangez pas le moins du monde !

La terrasse, illuminée sans doute quelques temps auparavant était désormais faiblement en lumière, car l’ombre su soleil caché par les bâtiments s’étendait sur elle. Franck fuma. Il pensa à ce qu’il venait d’apprendre. Il ne comprenait pas tout mais de nombreuses choses étaient plus claires. Il ne pouvait guère se confier à cet inconnu, aussi fallait-il qu’il s’arrangea pour éloigner au maximum la discutions des sujets fâcheux. Il regardait du coin de l’œil, quelque peu amusé un enfant sorcier jouant avec son balai volant – bien que volant ne fusse pas le bon mot ; bondissant convenait davantage à cette mauvaise réplique mondialisée des balais de compétition – en songeant qu’il en aurait été largement étonné quelques heures auparavant.

-Vous me semblez plus… serein quoiqu’embarrassé aussi. Reprit l’Etasunnien d’un air détaché sembla-t-il à Franck.

Le bulgare se contenta de hocher la tête d’un air entendu. T’as pas tord mon gars parut-il dire. Dans l’atmosphère légère de cette journée nouvellement ensoleillée, une foule de plus en plus nombreuse entreprit d’occuper le chemin de Traverse. Des familles, quelques couples se tenant par la main, l’ambiance curieuse d’une photo de Doisneau.

-Pour avoir passé autant de temps à la banque, je suppose que vous n’y avez pas fait que du change, n’est-ce pas ? C’est comment en bas ? On m’en a parlé mais je n’y suis pas allé. Pourquoi ouvrir un coffre là où je ne reviendrai sans doute pas ?

-Non, vous avez tout à fait raison.


Le serveur vint. Franck fit la moue devant la proposition de thé ou autre boissons composée en majeure partie d’eau.

-Je règle et nous allons ailleurs, si vous voulez, Frank ?

Bonne idée !

-Excellente idée. Il y a de meilleurs endroits pour discuter. Retournons au Chaudron ?
Revenir en haut Aller en bas
Josh Cromwell
Sorcier
Sorcier
Josh Cromwell


Messages : 48
Gallions : 25628
Date d'inscription : 02/05/2010

Au bistrot du temps qui passe. Empty
MessageSujet: Re: Au bistrot du temps qui passe.   Au bistrot du temps qui passe. EmptyMer 29 Sep - 12:26

Sa lecture avait été passionnante au point que Cromwell n’avait pas vu le temps passer.
Il avait complètement oublié son compagnon étrange quand celui-ci reparu devant lui.
Son allure démontrait une assurance nouvelle et Josh se demanda d’où elle émanait.
De nature curieuse Cromwell n’en demeurait pas moins gentleman et n’avait pas envie de bombarder Franck de questions. Celui-ci causerait si bon lui semblait.
Apparemment, l’envie de déménager à nouveau seyait à Mr Wevers qui accepta sa proposition :


Excellente idée. Il y a de meilleurs endroits pour discuter. Retournons au Chaudron ?

Comme promis, Josh régla sa note et, son livre sous le bras, prit la direction de la taverne.
L’animation du chemin de Traverse avait fortement diminué, comme si les badauds s’étaient soudain tous décidés à vider les lieux.
Les quelques personnes croisées regardèrent ces deux sorciers étrangers avec une suspicion bizarre.


*On a l’air de loubards ou quoi ?*

La distance vers le Chaudron diminuait, ils étaient arrivés au niveau du magasin d’accessoires de quidditch lorsqu’un bruit de cavalcade retentit derrière eux. Retournés d’un bloc, les deux hommes virent des gens affolés courir droit sur eux :

Ils sont là ! Planquez-vous ! leur cria-t-on au passage.

Qui ? demanda Josh très surpris.

Personne ne lui répondit. Mu par un réflexe, il dégaina sa baguette, persuadé que quelques malfrats rodaient dans le coin.
Ce qu’il découvrit, le laissa sans voix. Il avait déjà vu des reportages à la télé parlant du KKK. Des encagoulés similaires défilaient dans la rue en tenant haut des flambeaux qu’ils n’hésitèrent pas à balancer allègrement à gauche ou à droite. Leur but semblait évident : faire peur à la population et faire flamber les traîtres.
Le groupe s’arrêta à la hauteur de la librairie sur laquelle plurent plusieurs torches. Ces hommes masquaient riaient à gorge déployée et insultant les propriétaires :


Traîtres ! Impurs ! Voici l’heure du châtiment !

Abasourdi, Josh regarda le triste spectacle de la librairie en flamme.
Il n’était pas stupide au point de vouloir se mêler de quelque chose qui ne le regardait pas. Si ces gens avaient des comptes à régler, qu’ils le fassent mais sans lui.


Foutons-le-camp ! souffla-t-il à son compagnon.

Les incendiaires étaient une bonne dizaine. Que pouvaient faire deux sorciers contre une telle bande ?
Wevers restait planté sur le pavé, comme fasciné par ce qu’il voyait.


Ils ne nous ont pas repérés, viens ! insista Cromwell que l’héroïsme inutile ne tentait pas.

Malheureusement, l’un des encagoulé remarqua deux individus qui les observaient et les prit pour cible :


Eh, vous deux ? Déguerpissez ou il vous en cuira !

Josh ne demandait pas mieux. Il recula d’un pas. Mais un autre masque le désigna :

Il porte un livre ! C’est un traître aussi !

On n’avait plus le droit de lire dans ce pays ? Cromwell sentit la moutarde lui piquer les narines mais le bon sens lui ordonnait le repli. Prêt à faire demi-tour et courir, un rayon rouge fila droit sur lui.


PROTEGO ! riposta-t-il.
Revenir en haut Aller en bas
Franck Wevers
Sorcier
Sorcier
Franck Wevers


Messages : 22
Gallions : 25027
Date d'inscription : 25/08/2010

Au bistrot du temps qui passe. Empty
MessageSujet: Re: Au bistrot du temps qui passe.   Au bistrot du temps qui passe. EmptySam 2 Oct - 23:29

Les deux comparses se levèrent dès que Josh eut payé. Ils quittèrent la terrasse du glacier. L’atmosphère était lourde et les passants suspicieux. Ce furent eux qui firent taire Franck durant la durée du trajet. Il ne savait que dire et ces regards appuyés, en biais qu’ils amassaient à eux deux le mettaient mal à l’aise. Il préférait rester silencieux, tant il était toujours enfoncé dans ses pensées profondes. Ce fut probablement pour cela que, lorsque les deux compagnons arrivèrent à la hauteur du magasin de sport, il ne fut pas le premier à voir la débandade et pourquoi il fut le dernier à réagir. Il se retourna cependant alors que les premiers fuyards l’avaient déjà dépassé.

Il tira sa baguette. Cromwell avait déjà fait de même. D’autres personnes, un peu plus courageuses que les autres, avaient fait comme eux. Il y a avait deux femmes : une grande brune élancée dont tant le galbe que la hanche évoquaient la perfection et une autre, plus petite, au visage sympathique et quelque peu plus âgé, évoquaient un main de fer dans un gant de velours. Trois hommes aussi avaient fait volte-face. L’un d’eux était ne homme d’age mur, au crâne dégarni. Il arborait un insigne. La dame brune et un sorcier au visage maigre, Arabe, en portaient de semblables. Il émanait de lui une grande autorité. Enfin, un petit homme portant une barbiche, au regard téméraire et au chapeau melon était resté. Tous cherchaient à comprendre ce qui se passait et tous avaient compris qu’il y avait un danger. Des malfrats ou un pouvoir plus sombre, peut-être, était à l’œuvre.

Le calme parut revenir un instant lorsque furent passés les troupeaux de bêtes humaines, caracolant en tous sens. Bientôt il s’en fut, tranché par les voix cassantes d’ombres encapuchonnées. Les trois Aurors échangèrent des regards inquiets. Cette inquiétude se répandit à Franck qui tremblait. Il était un homme comme les autres, bouleversé par une terrible journée. Il ne fit pas attention aux menaces, il leva sa baguette.

-Traîtres ! Impurs ! Voici l’heure du châtiment !

L’autodafé commença. C’était une voix rauque d’homme qui avait parlé. L’Auror Arabe fut le premier à réagir de manière pragmatique. Il entama un dialogue, les encapuchonnés étaient à trente contre cinq, autant dire qu’il n’y avait aucune chance. Franck était ailleurs, il commençait à comprendre. Non, il avait déjà compris. Il commençait à toucher des doigts les fils qui manquaient à sa mémoire. Il avait, tout à l’heure, dans la Pensine qu’il avait jadis laissée à Gringott’s, puisé des souvenirs qu’il avait pensé un instant être l’intégralité de ses souvenirs perdus. Non, ce n’étaient que ses connaissances magiques, du Monde de la Magie, quelques souvenirs sur sa famille, notamment sur sa mère, rien ou presque sur son père. Il comprenait où s’en était allé sa mémoire, ou du moins comprenait les grandes lignes. Il savait que la mémoire, s’il l’avait perdu, c’était parce qu’il l’avait effacé par honte. Par honte de quoi ? Par honte de son père, Mangemort, qui se trouvait très probablement parmi ses hommes. Il avait sans doute la cape la plus ample et…Ca y est ! Il l’avait vu. Son père l’avait manipulé, toute son enfance, s’était joué de sa mère.

Son père était un Mangemort, à la mort de son Maitre, il avait pris une fausse identité, avait modifié son apparence physique et était parti vivre en Ecosse sous les traits et l’identité créée de toutes pièces de Franck Wevers. Il avait beaucoup souffert de la chute du Seigneur des Ténèbres. Il était de cette race d’hommes forts fait d’un bois d’or et de certitudes. Il avait lutté longuement, durant sa longue vie. Sa force lui avait même permis de s’échapper du Poudlard en ruines au moment de la défaite de Voldemort, tuant follement dans sa retraite. Mangemorts, élèves, animaux, tout ce qu’il avait croisé avait péri. Il avait ensuite disparu. Si je sais cela, c’est parce qu’il l’écrivit, se confiant à un journal. Voilà que me reviennent les souvenirs de mon père, Larsen Donovan Piercowski, de son nom de naissance, né à Londres par une mi-journée orageuse d’un février triste. Il avait grandit au manoir Menroth, invisible aux Moldus, à Londres. Ce haut lieu de l’histoire de la magie noire avait été conquis aux Gobelins en 762. Notre famille est une très vieille famille dont le Sang-Pur est reconnu même par les plus intransigeant en la matière. Aleksey Gabrit Piercowski est peut-être mon ancêtre le plus célèbre. Il incendia la Tour Eiffel et son quartier, il fut nécessaire de mobiliser plusieurs milliards de Gallions pour que les Moldus l’oubliassent. Plus tard, il fut tué au service de Churchill dans une obscure histoire de sang pur chez les Moldus.

Entouré de magie noire, Larsen grandit. C’est ainsi qu’il compris vite et maîtrisa rapidement un art dans lequel il excella. A Poudlard il était craint. Il se débarrassa de ses parents assez tôt et s’engagea parmi les premiers avec Voldemort. Il avait abandonné l’idée d’être le grand Mage Noir de notre temps. Il ne se savait pas à la hauteur. Cela ne voulait pas dire qu’il était n’importe qui. Il fut l’ombre du Seigneur des Ténèbres, le Mangemort à la Cape. Les médias le nommèrent ainsi tant qu’ils ne connurent pas son identité. Il fut jugé en Novembre 81, reconnu coupable de Hauts crimes de Sorcellerie, Magie Noire avec Intention Néfaste pour l’Humanité, Crimes contre l’Humanité, Torture et Actes de Barbarie, Meurtres ( plus de trois cent ), Association de Mages Noirs, Sorcellerie Néfaste aux Moldus et autres chefs d’accusation. Il fut condamné à passer sa vie à Azkaban. Malheureusement ce ne fut pas le cas. Il s’en évada en Janvier 1996 avec, entres autres, Bellatrix Lestrange, de sinistre mémoire. Sa vie fut de nouveau service au Seigneur des Ténèbres, jusqu’à la nécrose de celui-ci.

Larsen Donovan Dmitri Aleksey Piercowski ayant choisi plus tard le nom de sa mère, -de manière officieuse- Menroth, retrouva alors une femme qu’i lavait connu et aimé à Poudlard. Il était en dernière année lorsqu’elle y entra. Ils se rencontrèrent dans la bibliothèque. Tout les opposait. L’age, la maison – il était Serpentard, elle Gryffondor -, le comportement – elle timide, lui assuré -. Elle vivait en Russie, il la retrouva et lui parla de ce qu’il était devenu. Il avait peut-être de sa main, tué les parents de la jeune fille. Qu’à cela ne tienne, ils vécurent ensemble, s’aimèrent. L’amour de mes parents, venu d’ailleurs était plus fort qu’aucune rancune, aucune haine, aucun châtiment et aucune loi. Rien ne les rapprochaient sinon cette certitude, forte, invincible, cruelle parfois, de s’aimer et jamais, non jamais, ils ne la remirent en doute. Ils s’aimèrent tout le temps comme au premier jour, comme s’ils étaient d’éternels adolescent amoureux d’hier. Il devint cet Adam et elle cette Eve. C’eut été folie que de les séparer à présent. Ils restaient ce qu’ils avaient toujours étés, c'est-à-dire deux Etres radicalement opposés.

*Ils vécurent d’abord tous deux en Russie à Tchernogorsk, probablement pour se tenir à l’écart de toutes les recherches d’anciens Mangemorts. Ma mère fut enceinte. Elle fit une fausse couche. Ils s’aimaient encore, « comme au premier jour », écris mon père, « mais avec toute la beauté de l’âme russe, avec tout le caractère qui sied, avec la maturité notre amour adolescent garda cette fraîcheur et cette naïveté, tout en devenant en même temps profond. […] L’un à l’autre, nous avions fait la plus grande concession. Elle avait abandonné son métier de ‘‘Oxpaha’’ – Auror russe-, Moi la Magie noire. » Puis je naquis. Je ne sus rien de tout cela jusqu’à ce que mon départ pour Edinburgh. Ma mère mourut peu après, d’une maladie de coeur. Mon père ne me le dit pas. Il fut mortifié, et reprit la magie noire. Il la fit enterrer dans sa ville natale. Guelendjik. Ensuite, il obtînt, je ne sais comment une classe, la mienne et… reprenant sa véritable identité, celle de Larsen Menroth -ainsi que sa véritable apparence- il fut l’enseignant d’une classe où, volontairement seuls allaient de futurs sorciers, dans un collège Moldu d’Edinburgh. Il nous révéla que nous étions des sorciers et nous enseigna le b.a.-ba de la magie. Puis il nous recommandait aux différentes écoles de magie. Tel était son travail, découvrir sur le tard les enfants doués de pouvoirs magiques. Il me découvrit moi, son fils, sans surprise et me confia son Journal ; l’œuvre de sa vie. Il m’expliqua alors ce qui vient de me revenir en tête. Son Journal ou est-il ? *

Franck sortit de sa rêverie au moment même où i les souvint. Le journal était caché sous une cape d’invisibilité, dans un petit recoin de la chambre forte de Gringott’s. Il fallait l’y laisser. Pour que lui et toute sa descendance le consulte à loisir. Sache qui était le plus illustre de leurs ancêtres. Qu’ils découvrent l’homme avant le meurtrier. Franck secoua la tête. Quel flot d’informations !

-Ils ne nous ont pas repérés, viens ! Disait Cromwell.

-Allez-y si vous voulez, Josh. Je dois régler quelque chose.

Lars Menroth s’avança. Irreconnaissable et si reconnaissable sous sa Cape, par son allure particulière de Mangemort. De véritable Mangemort, beaucoup de ces hommes étaient de jeunes extrémistes sangpuristes. Il était peut-être le seul parmi eux, à connaître la douleur, la mort et la lutte pour le Seigneur des Ténèbres. Il était de grande taille, portait une cagoule et avait rabattu sur sa tête le capuchon de sa très ample Cape, de manière à plonger dans l’obscurité son visage cagoulé. Il leva sa baguette en disant :

-Eh, vous cinq [j’adapte si tu permets ^^]? Déguerpissez ou il vous en cuira !

Josh recula, Franck ne savait plus trop que faire ni où il était. Il était perdu, les cinq téméraires étaient groupés. Dos à dos entouré du cercle de capes noires.

-Il porte un livre ! C’est un traître aussi !

-PROTEGO !

-Avada …

-STUPEFIX

-IMPEDIMENTARRRRGGHH !!

-Tuer !!

-Kal …

-STUPEFIX, STUPEFIX !!!

-PROTEGO !!!!

-ENDOLORIS !!!

Un immense nuage de fumée apparut comme fusèrent les sorts. Il y eut de multiples explosions, cris et hurlements, bruits. Pour qui voyait encore un peu, de nombreuses silhouettes, jaillissant du néant venaient prêter main forte au petit groupe, piégé. Aurors et hommes et femmes du Chaudron Baveur étaient bien décidés à rentrer dans le lard aux hystériques. Un peu de Sport ! Franck fut projeté en arrière avec le groupe encerclé, ils eurent à peine le temps de se cacher derrière des barricades faite à la va vite par les deux femmes du groupe qui avaient eu la présence d’esprit de créer un abri au moment les hommes pensaient ou à se protéger comme Josh et l’homme à la barbichette ou restaient bouche bée comme Francis. De cette barricade, il purent aider à retourner la situation, les « Mangemorts » se trouvant entre deux feux : le leur et celui des renforts. Néanmoins, d’autres encapuchonnés arrivaient de l’Allée des Embrumes, ils étaient supérieurs en nombre et comptaient de véritables talents dans leur rangs. Cette escarmouche n’était pas encore terminée.

Franck lança deux Stupéfix dans la mêlée confuse et, rampant derrière une benne renversée rejoignit Josh.

-Est-ce que ça va ? Vous tenez le coup ?
Revenir en haut Aller en bas
Josh Cromwell
Sorcier
Sorcier
Josh Cromwell


Messages : 48
Gallions : 25628
Date d'inscription : 02/05/2010

Au bistrot du temps qui passe. Empty
MessageSujet: Re: Au bistrot du temps qui passe.   Au bistrot du temps qui passe. EmptySam 9 Oct - 11:38

Une bagarre de rue façon sorcier ? Josh de sa vie n’avait connu ça !

*Ils sont fous, ces Anglais !*

Le « qui » étaient ces homme était évident : des mangemorts ! Pourtant, d’après le peu que savait Cromwell à ce sujet, le mage noir qui dirigeait ces encagoulés avait péri bien des années avant.
Etaient-ce des nostalgique d’une époque révolue ? Le mage noir était-il revenu des enfers ? Un autre mage noir avait-il ou tentait-il de prendre le pouvoir ?
Autant de questions sans réponses celles-là !
De plus, la situation se prêtait mal à la cogitation.
L’efficacité de son protego permit à Josh d’éviter la stupefiction. Néanmoins l’incident dégénérait pour de bon. Les sorts se mirent à fuser de toute part. Trois personnes que Josh n’avait pas remarquées de suite se tenaient à leur côté. Franck était demeuré un moment figé puis s’était protégé également.
Manifestement les trois inconnus savaient à qui ils avaient affaire et répliquaient en force.


*Ai pas envie de me prendre un sale coup ici, moi !*

Josh se sentait doublement étranger en cet instant. Il n’était pas du coin et cette « guerre » n’était pas la sienne.
Foutre le camp devint une priorité mais si Cromwell n’était pas le plus courageux des sorciers, il n’était pas un lâche non plus.
L’infériorité numérique pêchait en leur défaveur mais quelques personnes voyant la résistance du petit groupe sortirent du chaudron et des recoins pour leur prêter main forte.
Une barricade de fortune avait été dressée, pas très fier, Josh s’y était planqué. De là, il reprit un peu sa combattivité et osa riposter contre les assaillants. Franck l’avait rejoint en rampant :


Est-ce que ça va ? Vous tenez le coup ?

Je pige que dalle ! Mais ils n’auront pas ma peau si facilement ! Et vous ? Prêt à en découdre ?

Manifestement oui puisque son compagnon se dressait et tirait à intervalle régulier.
S’il avait espéré que les renforts renverseraient la situation, Josh fut déçu.
Venant de l’allée des embrumes un nouveau troupeau d’encapuchonnés vint grossir les rangs des premiers attaquants.
Il ne fallait plus faire dans la dentelle. Ces gens voulaient du sang, ils n’auraient pas le sien !

Bombarda Maxima !

Ce sort chamboula les mangemorts, en laissant quelques-uns sur le pavé.

*Que n’ai-je un bon fusil-mitrailleur !* râla Cromwell intérieurement.

Il regrettait sincèrement de ne posséder qu’une simple baguette en ce moment.
Comme tout bon Américain, il avait fait son service dans les para-commandos. Pas question cependant de rester à l’armée, il était pacifiste, lui !

Les renforts des deux forces opposées s’en donnaient à cœur joie. Les sorts pleuvaient mieux que sur un champ de bataille.
A un moment, la benne derrière laquelle Franck et lui se planquaient fut atteinte. La rude secousse obligeait au repli. Si ce truc leur tombait dessus, ils seraient écrabouillés mieux que des hérissons sous les pneus d’automobilistes.


*Pourquoi on ne peut pas transplaner de ce coin ?* s’interrogeait Cromwell.

Cela aurait été LA solution mais cela s’avérait impossible.
Des « destransplanos » avaient-ils été lancés ou était-ce naturel ? Il n’en avait aucune idée.
Les échanges de tirs se poursuivaient autour d’eux.

On devrait sonner la cavalerie, cria Josh pour se faire entendre au milieu du tumulte.
Quelqu’un dut avoir la même idée que lui car, bientôt, le chemin de traverse fut envahi par une belle troupe alliée.
Police magique ? Aurors réquisitionnés à la hâte ? Peu importait ! L’effet ne se fit pas attendre. Un sorcier de ce groupe d’élite – un petit gars portant une cicatrice au front – s’appliqua un sornorus et beugla
:

CESSEZ LE FEU ! VOUS ÊTES TOUS EN ETAT D’ARRESTATION !

Cela déclencha un rire énorme de la part des mangemorts. Le petit gars faillit se prendre un avada mais il plongea à temps parmi la masse compacte de ses adjoints.
La suite fut un cafouillis monumental auquel Josh ne comprit à moitié rien. Quels sortilèges les nouveaux venus employèrent-ils ? Cromwell était bien incapable de le dire.
Le résultat fut qu’un grand silence s’installa.
Risquant un œil au dessus de la barricade, l’Américain vit les mangemorts désarmés et encerclés. Des gens de l’élite s’égaillaient vers les rescapés, offrant aide et réclamant des explications.


On file en douce ? demanda Josh plein d’espoir à son compagnon.
Revenir en haut Aller en bas
Franck Wevers
Sorcier
Sorcier
Franck Wevers


Messages : 22
Gallions : 25027
Date d'inscription : 25/08/2010

Au bistrot du temps qui passe. Empty
MessageSujet: Re: Au bistrot du temps qui passe.   Au bistrot du temps qui passe. EmptyLun 1 Nov - 13:34

-Je pige que dalle ! Mais ils n’auront pas ma peau si facilement ! Et vous ? Prêt à en découdre ?

Franck s'allumait une clope en souhaitant que ce ne soit pas la dernière.

-La mienne non plus n’est pas gratuite ! Répondit-il à Josh.

La sueur chaude commença sérieusement à dégouliner sur le front et les tempes de Francis qui essuya cette « fatigue liquide » d’un grand revers de manche. Pfiou !! Quelle journée ! Encore quelques maléfices volèrent de sa baguette, le combat était un sacré engagement. Au fond de lui,il aimait ça. C’était sûrement l’héritage de son père qu’il démontrait là :fougue, prise de risque, opiniâtreté, acharnement et vigueur malgré son apparence frêle.

L’affrontement continua encore et encore. Il ne semblait y avoir d’échappatoire possible malheureusement. Comment allait-on faire pour s’échapper de ce merdier ? La dame brune qui combattait à leur coté venait de recevoir de plein fouet un trait de lumière rouge. Le Mangemort que Wevers pensait avoir reconnu comme son père, qui l’avait stupéfixé enflamma alors le corps de la malheureuse femme dans un geste habile. Franck, qui profitait d’un moment de répit, occupé à tenter de refermer les coupures qu’il venait de subir suite un étrange maléfice qui l’avait ensuite rendu tout chose, nauséeux, ne vit pas ce spectacle horrible, il l’entendit seulement et espéra que rien de grave ne s’était passé. Il avait réussi à s’automédiciner au prix d’un sortilège qui l’avait fait déglutir difficilement avant de le faire carrément vomir une belle quantité de bile aigre et saliveuse.

Il eut encore plus peur lorsqu’une grande explosion retentit dans l’Allée. Plusieurs de leurs adversaires avaient été sonnés, étaient tombés ou avaient reçus des dégâts à en juger par les exclamations qui avaient suivis le sort. God bless ce salopard d’Etasunien. C’est ce qu’aurait pu dire Franck s’il n’était encore occuper à vider une partie importante de ses tripes, boyaux,estomacs et autres intestins.

-On devrait sonner la cavalerie. Cria le Ricain.

Franck acheva de cracher, à quatre pattes derrière la barricade de fortune, releva la tête et préféra lever le pouce en signe d’assentiment plutôt que de risquer de repartir dans ses méandres émétiques. Il se redressa quelque peu, prudemment, évitant de justesse un « Stupéfix » qu’il détourna juste à temps. Il s’apprêtait à répondre, rendant son dû à l’enfoiré qui l’avait visé lorsqu’une troupe débarqua :

-CESSEZ LE FEU !VOUS ÊTES TOUS EN ÉTAT D’ARRESTATION !

Chiottes ! Mais m’sieur l’agent, on s’amusait juste un peu entre amis de longue date. Bon. Pas question de moisir ici vu la tournure que prenaient les choses. Trop de questions gênantes pouvaient être posées. Les encagoulés se mirent à rire pour la plupart. Deux d’entre eux, qui avaient été les plus habiles au combat jusqu’ici envoyèrent même vers la troupe deux raies vertes qui touchèrent toutes au but. Leurs acolytes également attaquèrent, il y eut un grand nuage de fumée et PAF ! Les hommes en noir étaient maintenant désarmés. La cavalerie offrait aide et réconfort aux survivants de leur cotés .Quel fait divers sanglant ! Les deux meurtriers avaient tentés de prendre la fuite -parmi lesquels se trouvait son père, Franck en était sur- et l’un d’eux y était parvenu. Il avait pris son envol, sous la forme d’un énorme Grand Corbeau de près de deux mètres d’envergure. C'était lui !

-On file en douce ?Proposa Cromwell.

Cette fois, pas question de lanterner ! Mais comment s’en sortir. Ce fut l’instinct qui motiva Francis Aleksey. Il avait vu le sorcier à la cicatrice, dont les lunettes avaient du être cassées dans l’assaut - après avoir sans succès tenté de trouver le sort qui les réparerait – user d’une formule pour abolir l’interdiction de transplaner. Aussitôt, sans trop savoir ce qu’il faisait,Franck attrapa Josh, cet Américain si malin parfois, et ferma les yeux ! POUFF !!!
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Au bistrot du temps qui passe. Empty
MessageSujet: Re: Au bistrot du temps qui passe.   Au bistrot du temps qui passe. Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Au bistrot du temps qui passe.
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
XXIème Horizon :: LE MONDE VOISIN :: Le reste du monde-
Sauter vers: